Jura aujourd’hui, et demain ?

Alle malgré une augmentation de sa population et une zone industrielle florissante, a augmenté sa quotité d’impôt pour faire face aux nouveaux défis imposés par la nouvelle situation. Saint-Brais a accepté deux éoliennes géantes en espérant sortir des chiffres rouges, dans lesquelles elle baigne toujours, malgré un boum immobilier aux dires du maire. Delémont regrette une extension de sa zone à bâtir enterrée par les citoyens et craint de ne pouvoir assurer les coûts à venir sans cette manne fiscale.

 Trois communes, trois visions et une solution : Des éoliennes, encore des éoliennes, toujours des éoliennes industrielles. Et après ?
 L’après existe. Parce que ces problèmes ne sont pas propres au Jura et que les solutions ont été testées ou imposées ailleurs et que rien ne va mieux.
 Le développement de parcs éoliens s’accompagne d’engagements qui dans les faits provoquent de drôles de situations dramatiques selon l’évolution des choses.
 La convention qui lie la commune de Saint-Brais aux services industriels genevois, par son article 11.1, pose question :
 
« SIG est autorisée à céder la société qu’elle fondera conformément à l’art. 2, sans autorisation de la commune, les droits et obligations découlant de la convention en tout ou en partie, à condition que cette société reprenne par écrit tous les droits et obligations découlant de la convention. »
 
En clair et en bref, les SIG peuvent remettre à n’importe quelle société, Suisse ou étrangère, la planification et l’exploitation d’un parc éolien à Saint-Brais sur le territoire du Ban. Ce genre de clause explique les déclarations du maire de Delémont selon lesquelles il aurait appris par la presse que le parc éolien prévu sur sa commune, était passé en mains d’une société privée. La preuve que ces engagements pris par les autorités communales, leur échappe complètement une fois les contrats signés.
 
Les dangers sont multiples, surtout à l’heure de la libéralisation du marché de l’électricité. Un exemple terrifiant de ce qui arrive à grand pas dans nos contrées qui semblaient tellement bien protégées de la mondialisation, est à lire ici :
 

Extrait  du chapitre sur le développement des énergies renouvelables: … « Mais le bal des énergies renouvelables industrielles ne s’arrête pas là : il y a aussi l’éolien industriel (130 mètres de haut équivalent à un gratte-ciel, 50 mètres de diamètre au sol) qui se combine au photovoltaïque dans un merveilleux mix énergétique. Placées sur les crêtes des montagnes, ces installations occupent des terres publiques, en grande partie cédées quasi gratuitement à des entrepreneurs grecs ou étrangers (EDF se prépare à entrer dans le marché par exemple). En plus, un réseau routier conséquent accompagnera ces installations, ce qui altérera fortement le paysage de montagne »…

 Des terres publiques cédées quasi gratuitement…  Cela ressemble furieusement à ceci : La commune de Saint-Brais a touché 30'000 francs à la signature de cette convention, sa valeur a été estimée  à 4 millions de francs lors de la tentative de séparation des SIG d’avec Ennova, quatre ans plus tard sans aucune éolienne construite.
 
On maîtrise quoi ? À qui appartiendront les Crêtes jurassiennes dans 10 ans ? Qui encaissera les fameux bénéfices garantis par la rétribution à prix coûtant que nous, particuliers, paierons sur nos factures d’électricité ? Quelles garanties aurons-nous d’avoir contribué à une société plus saine ? Roxanne Mitralias apportent quelques réponses et elle ne ressemblent pas à celles que nous donnent les prévisions de nos hommes et femmes politiques et encore moins à celles de nos fournisseurs de courant.
 
Danemark :
 
Comme pour confirmer ce qui précède, voici une évolution vers la privatisation des services que les habitants du Danemark découvrent sans doute avec stupéfaction : Des parts de leur entreprise publique d’énergie cédée à une banque américaine :
 
 

Leur entreprise d’énergie dans les bras de la banque Golden Sachs ? Mais au fait, la Golden Sachs, c’est qui ? Des amis qui nous veulent du bien… À vous de juger : http://vimeo.com/49904381

 Le même pays participe à la course au gigantisme engagée par les fabricants d'éoliennes industrielles:

"Le fabricant d'éoliennes danois Vestas a annoncé jeudi avoir mis en route la turbine la plus puissante au monde. Elle occupe la surface balayée par l'éolienne équivalant à trois terrains de football"

à lire ici: http://www.24heures.ch/monde/europe/Decouvrez-l-eolienne-la-plus-puissante-au-monde/story/11381533

 
Belgique :
 
Les omissions dans les projets éoliens sont multiples, celle-ci n’est pas des moindres :
 

Extrait : L’échevin Daniel Detournay lui a répondu que la commune avait toujours été contre le balisage mais qu’elle avait été mise devant le fait accompli.

"Cette nouvelle enquête publique a été lancée parce que le ministère de la Défense avait fait une erreur, dans le premier permis, en n’imposant pas de balisage. Nous n’avons pu que constater, nous aussi, cette modification."