Monsieur Levrat,
Autrefois très confiante vis-à-vis du parti socialiste, j'ai totalement déchanté depuis que
je suis riveraine d'éoliennes industrielles et que je tente désespérément de faire
reconnaître leurs nuisances et de faire connaître la folie qui s'est emparée de cette
industrie. Je ne vais pas m'étendre. Je sais que, hélas, il n'y a aucune écoute sur le
sujet au sein de votre parti.
Mais lorsque je lis votre phrase à propos de l'antenne sur le Moléson, je suis prise d'un
certain malaise. Personne ne daigne reconnaître notre attachement à notre patrimoine
culturel lorsqu'il s'agit d'implantation d'éoliennes. On nous dit qu'elles dessinent de
nouveaux paysages, entre autres bêtises. Hors elles se dressent devant nos fenêtres,
devant nos maisons, avec des nuisances tues plutôt que débattues. Dans des lieux que
nous aimons depuis toujours et dans lesquels nous vivons et travaillons, on ne nous
accorde pas ce droit à l'indignation, nulle police pour stopper cet outrage.
Je suis donc très étonnée de découvrir chez vous un quelconque intérêt à l'esprit
culturel.
Avec mes regrets pour cette politique de deux poids et deux mesures. Et je vous
remercie de m'épargner le discours éoliennes-nucléaire. Vous et moi savons qu'il est
vain.
Avec mes meilleures salutations.
Pascale Hoffmeyer
Pour rappel Monsieur Levrat a affirmé dans la presse que même dans ses pires cauchemars
il n’aurait pu imaginer une chose pareille (l’implantation d’une antenne de 40m sur le
sommet du Moléson). Il considère cela comme une grande marque de mépris envers l’esprit
culturel fribourgeois…