Mont-Crosin:
 La suite des éoliennes arrive au Mont-Crosin, sans aucune résistance on dirait.  Qui se rappelle encore de ce plateau Franc-montagnard à l'horizon ouvert sur l'infini? Il suffisait de poser son regard au loin pour sentir sa liberté nourrir les sens.  Quand les citoyens réaliseront que tous les sacrifices qu'ils acceptent ne serviront que quelques intérêts bien ciblés, il sera trop tard: nos paysages ressembleront à tous ceux qui ont déjà ployé sous la force de l'économie et du pouvoir. Une blessure s'est ouverte et le sang des Franches-Montagnes coule quelque part...
Un peu de tristesse donc devant cette avancée de l'industrie  rondement menée par les FMB et leur discours bon enfant. Quand on sait que des riverains ne s'habituent pas à ce voisinage, qu'ils se réunissent pour tenter de mobiliser et que seules la culpabilité semée par l'industrie du vent et la peur d'oser s'exprimer par dessus le discours officiel les empêchent de se faire entendre, on ne peut que déplorer l'attitude de la société bernoise qui n'est pas meilleure que celle de leurs concurrents: Ils mettent le couvercle sur les mécontents et ne parlent que des autres.
Au moins elles ne viennent pas sans mal... : http://www.20min.ch/ro/lecteurreporter/story/23973541
 

Perdre 46 millions de francs issus de fonds publics est un moindre mal... mais s'en inquiéter est extrêmement répréhensible d'un point de vue de ministre!

Les promoteurs ne sont pas les seuls à se contenter d'ignorer les arguments des défenseurs des paysages et de la qualité de vie pour mieux servir les intérêts de l'économie. À l'instar du gouvernement jurassien, par son ministre Philippe Receveur, qui dans sa réponse à la question orale du député suppléant Jean-Daniel Tschan, notre président, a démontré le peu de crédit qu'il accorde aux opposants aux éoliennes industrielles. Ces derniers semblent lui poser davantage de problèmes que les 46 millions de francs issus de fonds publics engloutis par la société Ennova et la lobbyiste Isabelle Chevalley sans avoir produit un seul KWh! Tous les détails ici: http://www.voisinedeoliennesindustrielles.com/2013/10/les-muets-sous-pression.html et ici: http://www.voisinedeoliennesindustrielles.com/p/blog-page_2825.html.
 

Bravo et merci à Jean-Daniel d'avoir posé la question qui fâche. Il serait extrêmement grave de ne plus oser s'exposer aux foudres des élus, cela sonnerait le glas de la démocratie. Notons encore que tout n'est pas aussi clair que voudrait nous le faire croire M. Receveur dans les investissements qui précèdent la concrétisation des projets et il est dommageable de ne pas s'en inquiéter, surtout à l'heure ou même des voix présidentielles s'élèvent:  La Tchéquie tire la prise et stoppe les subventions pour tout nouveau projet renouvelable dès 2014, l'ancien président Vaclav Klaus déclarait en 2011 déjà:  « l'agenda vert (de l'UE) a des parallèles avec les excès du communisme totalitaire...  A lire sur EPAW:

 
 
Convention d'Aarhus, enfin signée!
 En début d'année nous allions soutenir devant l'ONU à Genève, des écossais qui dénonçaient la violation de la convention d'Aarhus dans le cadre du développement de l'éolien industriel, la plainte a été reçue.  Aujourd'hui nous nous réjouissons d'autant plus que la Suisse a signé et ratifié cette fameuse convention. Cela nous permettra d'avoir un moyen de pression sur les agissements des promoteurs lorsqu'ils bafoueront la participation du public lors de projets éoliens. Un bel exemple, â Saint-Brais, le second parc éolien n'a jamais été accepté par les citoyens, pourtant les promoteurs en parlent comme si il était sur le point de se concrétiser! Ce genre de projet qui avance en catimini dans le dos des citoyens est parfaitement indigne d'un état qui prétend respecter les conventions qu'il signe!
 

En France, la justice ordonne le démantèlement de 10 éoliennes pour trouble anormal de voisinage

 Les promoteurs et autres écologistes-industriels ne cessent depuis de tenter de minimiser cette décision de justice. Mais pour nous elle est hautement précieuse puisqu'elle valide la notion de trouble anormal de voisinage. Il y aura bataille juridique sur les mots, c'est sûr, mais sur le fond, la chose est claire.
 
Vous pourrez peut-être encore voter ici, et lire en bas de page les commentaires:
 
Monde:
Nous sommes infiniment petits dans ce monde pris en otage par l'argent et le pouvoir. J'avoue qu'il m'arrive de sentir le découragement rôder autour de moi, surtout lorsque je lis ce genre de nouvelle:
 
Ils feront cela au nom de l'intérêt général.
Isabelle Chevalley utilisait aussi ce terme pour faire avancer son projet professionnel  (comment appeler autrement un mandat qui lui a rapporté presque 300'000 francs, elle qui se montrait comme une idéaliste désintéressée?)
Qui détient le monopole de l'interprétation de l'intérêt général?  J'ai une foi sans limite pour l'égalité des droits sur cette terre,  je préfère résister debout  que capituler genoux à terre.