« E f f e t s   d e s   é o l i e n n e s   e n   S u i s s e » :  
 d e s   p s y c h o l o g u e s   c o n t r e   l e s   c i t o y e n s ? 
 
 
En 2012, des étudiants de l’université de Saint-Gall ont pris rendez-vous par téléphone auprès de personnes riveraines de centrales éoliennes disant qu’ils souhaitaient les questionner pour savoir comment elles supportaient ou
non les machines dans leur environnement. Les personnes qui avaient à se plaindre de ces machines se sont d’abord
réjouies de cette initiative. Elles pensaient qu’on allait les écouter enfin. Malheureusement un questionnaire de 40 pages et les conditions dans lesquelles il leur a été demandé d’y répondre les ont désemparées. L’étudiant qui les « surveillait » ne connaissait rien aux problèmes posés par l’éolien, elles ne pouvaient lui en parler car les règles étaient strictes, l’étudiant était pressé et, dans une même famille, les personnes interrogées ne pouvaient pas parler entre elles. Puis l’étudiant a emporté les questionnaires en refusant d’en laisser un exemplaire, mais en disant que chacun pourrait en obtenir un plus tard. Cependant, il n’a laissé aucun nom, aucune adresse pour faire cette demande.
Lorsque les contacts ont été enfin trouvés, on a répondu que ce questionnaire était propriété intellectuelle d’une université allemande. On a appris par la suite que 467 réponses seulement avaient pu être exploitées statistiquement,
ce qui est très peu.
C’est bien l’université suisse susdite qui a mené cette enquête dans le canton du Jura, sous l’instigation de Markus Geissmann, responsable du Domaine éolien à l’Office fédéral de l’énergie à Berne. Cependant, l’université de Saint-Gall n’a fait que reprendre un questionnaire conçu par Gundula Hübner, Johannes Pohl et Elisabeth Löffler de l’Institut de psychologie de l’université Martin Luther de Halle-Wittenberg en Allemagne. Que vient faire la psychologie dans cette affaire ?
Gundula Hübner enseigne en effet et développe la « psychologie environnementale » au sein de cette université. Un domaine encore peu connu en Suisse, dit-elle, qu’elle définit ainsi : « Les psychologues environnementaux cherchent à comprendre l’influence de l’environnement sur les hommes et la façon dont ils s’en imprègnent » (La Liberté, 7 février 2013) 1.
Qu’en est-il exactement ? C’est ce que nous allons examiner dans les pages qui suivent.1. La Liberté, 7 février 2013
 
 

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