Actualité au 13 septembre 2012

-Enquête de l’Université de Saint-Gall , le grand n’importe quoi ?

-Les conventions signées par les autorités communales engagent la commune avant même que les projets ne soient présentés aux citoyens !

pdf de la convention

-Manifestation à Lausane de trois membres de librevent contre le silence imposées autour des nuisances et des impacts des éoliennes industrielles sur les riverains, les paysages et les communautés.

1. Enquête de l’Université de Saint-Gall sur l’impact des éoliennes :

Les habitants de plusieurs communes dans les Franches-Montagnes ont été invités à participer à une enquête sur l’impact des éoliennes industrielles dans leurquotidien et leur rapport avec ce mode de production d’énergie. Nous étions plusieurs à nous réjouir de pouvoir enfin nous exprimer sur le sujet et d’en débattre avec de futurs économistes et professionnels de l’environnement et de voir notre point de vue relayé à l’office fédéral de l’environnement qui collabore à cette enquête.

Plusieurs choses sont à regretter dans cette affaire :
Premièrement, nous ne disposons d’aucune indication écrite quant aux objectifs de cette enquête, son traitement et son utilisation.

Deuxièmement, le questionnaire était compliqué, il ne pourra en aucun cas donner des indications précises sur l’impact des machines dans notre quotidien. J’en veux pour preuve la manière avec laquelle j’ai vu des personnes âgées aborder les questions qui les dépassaient complètement.

Nous aurions voulu parler, expliquer en profondeur une bonne fois l’impact de ces machines sur nos vies et notre région, expliquer la relation particulière des gens de la campagne avec leur terre, redonner la parole à cette frange de la population totalement négligée dans ces projets imaginés à des kilomètres de son lieu de vie : Nous avons grandi ici, avons puisé nos convictions et notre équilibre dans cet environnement précis et mieux que quiconque nous pouvons exprimer les raisons de notre opposition à son industrialisation et les conséquences que cela impliquerait.

Au lieu de cela, nous nous sommes retrouvés avec des jeunes gens issus d’autres filières universitaires, uniquement là pour gagner un salaire. Nous avons rempli près de 20 pages de questions extrêmement précises ne laissant aucune place à la discussion et pouvant porter confusion dans l’esprit de personnes pas du tout préparées à livrer ainsi des détails sur leur santé dans un contexte totalement flou.

Savoir que cette étude servira à la planification de l’éolien industriel en Suisse ne fait que renforcer notre sentiment de méfiance vis-à-vis des autorités qui s’en serviront. Nous avons le sentiment d’avoir été une fois de plus trahis.

Souhaitant nous renseigner davantage sur cette enquête, nous nous rendons compte que nous n’avons rien d’écrit, que tous les contacts ont été fait par téléphone et que la seule chose qu’il nous reste, ce sont trois biscuits et deux branches de chocolat offerts à l’issue de l’entrevue.

Je ne sais pas vous, mais moi je sens comme un malaise. Il y avait de l’espoir et il reste de l’amertume.

Si certains d’entres vous ont gardé des informations plus précises sur l’origine et les objectifs de cette enquête je suis preneuse, parce que je souhaiterais que librevent s’exprime sur cette affaire de manière officielle.

2. Les conventions qui lient nos autoritées communales avec les promoteurs sont signées avant la présentation des projets aux citoyens.

Des membres de librevent de Lajoux se sont battus et ont obtenu grâce à l’intervention d’une commission cantonale, la convention signée par leur autorité communale et que cette dernière refusait de leur remettre. Forts de cette victoire, nous avons demandé les conventions liant Saint-Brais à ADEV et aux SIG. La surpise fut de constater que la convention signée avec les SIG date du mois d’octobre 2009 et que le projet a été annoncé en assemblée communale au mois de novembre suivant sans préciser que les autorités communales étaient déjà tenues par cette convention à défendre envers et contre tous la réalisation du parc. La convention sera publiée sur le site de librevent. Nous ignorons encore si ce procédé est légal, ce qui ne nous étonnerait pas vu la manière dont les choses se font habituellement, mais d’un point de vue éthique et moral, le procédé est lamentable et ne fait pas honneur aux autorités qui l’on accepté.

3. Doris Leuthard à Lausanne pour un débat organisé par le journal 24h sur les énergies renouvelables : 3 membres de librevent ont fait le déplacement :

Au premier rang juste derrière les invités du jour, trois membres de librevent ont manifesté contre le silence qui entoure les arguments de l’opposition au développement des éoliennes industrielles. Relégués au rang d’égoïstes, jamais entendus sur la valeur de leur engagement contre ces machines, manipulés par des articles de presse clairement du côté de l’industrie, les opposantes ont décidé de réagir en participant à cette grande messe des énergies renouvelables devant un parterre citadin à outrance, aucune représentation des campagnes dans les débats. Pourtant elles sont les premières victimes du développement éolien !

Imaginez que ces messieurs dames ont dû faire leur débat face à trois femmes dont la bouche était scotchée, deux avaient carrément utilisé les autocollants de librevent pour le faire, (Christine et Catherine que je tiens ici à féliciter pour leur incroyable engagement), ce qui les rendait incontournables du regard des intervenants. Comme les éoliennes dans le paysage…

Les orateurs n’ont pas froncé un sourcil, ni fait aucune allusion durant leur show, mais le dérangement était réel. Catherine a voulu lire un message à Doris Leuthard, ce qui lui a été refusé parce que seules les questions étaient autorisées. Au moment des petits fours pourtant, Christine s’est approchée de Mme Leuthard et lui a parlé du problème des éoliennes de Saint-Brais. Cette dernière lui a dit que le démantèlement de ces machines était du ressort du canton. Elle a également dit que les éoliennes de nouvelle génération étaient silencieuses ! Nous avons donc mesuré l’ampleur des connaissance de Madame la Conseillère fédérale prête à défendre l’implantation de centaines de machines dans notre environnement ! Notons encore que Catherine a pu remettre à D.L. le petit mot qu’elle lui destinait.

Un voyage qui fut loin d’être vain. Nous avons encore pu parler avec des professionnels des énergies renouvelables. Nos griefs contre les éoliennes sont d’ailleurs très souvent partagés par les professionnels (ingénieurs, économistes) jamais par les politiques et les vendeurs d’éoliennes.

(Débats avec Roger nordmann, Guy-Philippe Bolay, Pierre-Alain Urech, Stéphane Garelli, Christian Frère, Mathieu fleury, invités d’honneur Doris Leuthard)

Si des membres de librevent se sentent l’envie de participer à des expéditions de ce genre, n’hésitez pas à vous annoncer. Nos actions sont payantes, elles portent notre voix au-delà des frontières et chaque fois nous réussissons à soulever un intérêt.

Par contre, dans l’article de presse le lendemain, pas un mot sur notre présence et une photographie soigneusement travaillée de manière à ne voir aucune bouche scotchée !

Le prochain événement se déroule le 25 octobre à Berne, la grand messe de Suisse Eole cette fois, qui invite toutes les autorités communales pour les enrôler dans leur délire. Suisse Eole envisage la construction de 2000 éoliennes en Suisse.