En cas de oui à la SE2050, une voie juridique royale s’ouvre au développement des 1000 éoliennes projetées en Suisse au nom de l’intérêt général. Plus de 900 projets sont ficelés et en attente des subventions promises par Swissgrid. Les défenseurs de cette SE2050 peuvent bien gesticuler et nier cette évidence, les faits sont là, indiscutables, et pourtant ils les discutent. Jour après jour nous entendons des politiciens rassurer sur le nombre d’éoliennes, comme si ils pourront empêcher les promoteurs de poursuivre leurs buts lorsque la loi qu’ils portent en coulisse depuis des années entrera en vigueur! Je vous promets qu’aux lendemains de la votation, en cas de oui, les affaires vont reprendre et nous ne pourront plus rien empêcher. C’est maintenant et pas demain que nous pouvons encore agir en refusant une SE2050 qui nous tend la main pour nous couper le bras.
Si je me permets d’être aussi catégorique, c’est premièrement parce que depuis plus de sept ans je passe entre une et cinq heures par jour à m’informer sur l’industrie éolienne et ses pratiques, ici et ailleurs: faciliter les procédures, avancer dans le dos des riverains, soigner une communication trompeuse pour rallier des majorités, signer des accords avec les gouvernements, embobiner les politiques, faire voter des lois pour « rattraper » des soi-disant retards par rapport aux autres pays, tourner les études qui les désavantagent au ridicule, interpréter les chiffres de production pour les rendre plus impressionnants. Et ce qui me mobilise personnellement, c’est comment une fois les parcs installés, ils réussissent à marginaliser les victimes en les présentant comme des malades imaginaires. Une manière très efficace de détourner l’attention du problème réel et de manipuler l’opinion.
C’est aussi parce que d’autres maintenant observent les manoeuvres de l’industrie éolienne en Suisse et s’organisent pour alerter l’opinion. Nous avons la chance de pouvoir compter sur des personnalités compétentes dans le Comité Environnement contre la SE2050.
Allons-nous encore une fois nous laisser berner par ces lobbys qui nous dévalisent? Nous savons qu’un tas de parlementaires sont directement concernés par les retombées économiques de la mise en application de la SE2050, véritables lobbyistes à l’intérieur du système! Il en reste bien quelques sincères, de ceux qui disent la bouche en coeur qu’il n’y aura pas mille éoliennes en le croyant vraiment. Il faut alors les renvoyer à la réalité du marché et à ses pratiques. Leur candeur ne nous aidera pas à empêcher le pire!
Chers tous, allons-y, osons défendre ce qui nous tient à coeur! En Suisse allemande Doris Leuthard n’arrête pas de nous montrer en exemple, elle prétend qu’ici nous vivons avec des éoliennes et que nous les acceptons très bien! Il suffit d’une petite frontière nationale pour cacher le fait que la majorité des communes des Franches-Montagnes ont voté contre la poursuite de cette colonisation industrielle? On le dirait à lire ceci:
Dans cet article elle dit:
"In der Romandie hat es bereits Parks. Sie stören nicht und sind akzeptiert."
"En Suisse romande il y a déjà des parcs d'éoliennes. Ils ne dérangent pas et ils sont acceptés »
Paysage-Libre Suisse est intervenu suite aux propos de François Vuille, directeur du centre de l’énergie de l’EPFL au sujet de ses déclarations dans l’émission spéciale de la RTS du 27.04.2017. Les médias qui ont reçu copie de ce courriel vont-ils une bonne fois tordre le cou à ces personnalités qui n’hésitent pas à mentir ou cacher des vérités pour manipuler les citoyens qui leur font confiance? J’ose l’espérer, mais bon… Une chose est sûre, si avec les explications fournies par Paysage Libre Suisse les journalistes continuent de laisser s’ébattre leurs invités avec autant d’aisance dans les eaux troubles de la manipulation, nous pourrons dire qu’ils sont complètement acquis à cette SE2050 et ne feront rien pour assurer une diffusion fiable de l’information. Extrait en fin de message des faits dont personne ne semble se soucier lorsque des intervenants nient les impacts de la SE2050 dans le paysage suisse.
Extraits:
1) Objectif éolien : l'étude Prognos (2012) prévoit un objectif de 4.3 TWh/an d'éolien à l'horizon 2050. Cet objectif chiffré, même s'il ne figure pas dans la loi, est repris dans la "Conception énergie éolienne" (22.10.2015, en consultation). Il s'agit là d'une "conception" au sens de l’article 13 de la LAT. A ce titre, elle a force obligatoire pour les autorités dès son adoption par le Conseil fédéral. Elle doit être prise en considération par les offices fédéraux, les cantons et les communes lors de l’élaboration, de l’application et de l’examen de plans sectoriels, de plans directeurs et de plans d’affectation.
2) Projets concrets et nombre d'éoliennes : le tableau de bord de la RPC montre actuellement (1er semestre 2017, voir
http://www.stiftung-kev.ch/fileadmin/media/kev/kev_download/fr/KEV-Cockpit_Q1_2017_fr.pdf :
904 machines (dont 34 en service) inscrites, avec une prévision de production de
3.58 TWh/an. Ce sont des chiffres de projets concrets et régulièrement actualisés, validés au niveau de la RPC. Les quelque 1'000 éoliennes nécessaires à l'atteinte de l'objectif fédéral évoqué plus haut sont donc parfaitement réalistes.
3) Emplacements des projets : vous affirmez à tort que les projets éoliens ne seront pas sur les crêtes du Jura. De très nombreux projets y sont prévus et figurent dans les planifications directrices cantonales de Vaud, Neuchâtel, Berne, Jura, Soleure et Bâle-Campagne. Une carte qui recense tous les projets actuellement planifiés en Suisse vous permettra aisément de vérifier ceci :
http://de.windparkkarte.ch/
4) La révision de loi sur laquelle nous votons le 21 mai prévoit une accélération des procédures et confère aux installations d'ENR un rang "d'intérêt national" (pour l'éolien dès 10 GWh/an selon le projet d'ordonnance), précisément pour imposer ces machines, le plus grand nombre possible, le plus vite possible. Il s'agit là d'un affaiblissement légal de la protection du paysage et de la nature sans précédent dans l'histoire du droit de l'environnement suisse. C'est d'ailleurs la raison principale de l'existence d’un comité de l'environnement contre la SE2050 (
www.se2050NON.ch).
